BRAZZAVILLE – RETOUR LE 21 NOVEMBRE 2025

                                                                                      Coucou les amis

             Ça y est retour à la réalité, sous un froid polaire. Nous avons quitté Brazzaville à 33° avec un orage tropical à Kinshasa, nous y avons fait escale avec l’avion d’Air France, et nous sommes arrivés à Paris- Roissy avec -3°, et bien évidemment les bouchons sur le périphérique.

              Le retour s’est bien passé, même si je dois dire que notre escale en République démocratique du Congo n’a pas été une sinécure. Imaginez, l’avion décolle de Brazzaville pour atterrir 10 minutes après à Kinshasa.Faire descendre tous les passagers en provenance de Paris, garder ceux qui sont montés à Brazzaville pour Paris, c’est-à-dire nous, et bien évidemment faire le ménage de la cabine avec les passagers.

                Bref, le remplissage de l’avion est total et pittoresque avec les commentaires de gens qui n’ont souvent pour la plupart jamais pris l’avion et qui arrivent en France pour je ne sais quelle raison.Nous partons enfin avec du retard qui sera rattrapé pour atterrir à Paris à 8h30 et faire la queue devant les 20 % de Parafes ouverts (contrôle automatisé des voyageurs en France).

                 Je trouve que la mission 2025 a été un bon cru, et si je devais retenir trois moments marquants, je mettrais en top un : Notre visite en brousse avec Carmel et son fidèle chauffeur Barthoux pour visiter l’Hôpital à Kinkala ainsi que deux dispensaires sur les 37 qui sont sous sa juridiction.

                   En effet, ce petit dispensaire sur le bord de la nationale, appelé Soumouna, nous a profondément touchés. Imaginez un bâtiment vide avec simplement un bureau et aucun matériel médical.Il y a un château d’eau juste à côté, l’électricité, mais aucun matériel médical.

                                                           

               Nous avons pu financer le cloisonnement de la pièce avec du contreplaqué et l’installation de tables d’examen dont vous connaissez l’origine et l’histoire, pour celle que nous n’avons pas achetée.
Nous leur avons aussi fourni du matériel médical pris sur les 60 colis que nous avons envoyés. Permettant ainsi à ce petit Centre de rendre service à une population assez nombreuse, mais qui vit dans des petits villages, reculés dans la brousse.
On peut parfaitement imaginer qu’une ambulance de l’hôpital de Kinkala puisse venir récupérer un patient blessé ou une femme voulant accoucher et les emmener le plus rapidement à l’hôpital à partir de ce Centre, point névralgique.

 

                De ce fait, nous avons senti une utilité plus grande dans ce petit dispensaire, très isolé, ne disposant de rien, par rapport à ceux de Brazzaville, archis équipés désormais, et qui sont quasiment en roues libres.

            La rencontre avec les gens de la brousse est aussi une magnifique aventure, nous avons rencontré des gens qui vendent les produits directement prélevés sur cet espace qui est plutôt hostile, vu les conditions météo, afin de les vendre sur le bord de la route permettant ainsi le ravitaillement des automobilistes.
 

                 Enfin, découvrir un Hôpital à Kinkala loin de tout avec des médecins hyper compétents et du personnel très impliqué, a été aussi une incroyable surprise. Évidemment, Carmel, par sa personnalité très active et son engagement, a su largement mobiliser ses troupes, certains assistants de sa précédente mission l’ont suivie à 60 km de Brazzaville.

           J’ai été aussi profondément touché par les nombreux travaux que Pascal a conduit cette année tout seul, puisque Christian n’était pas là pour l’accompagner. Cet investissement personnel a permis d’améliorer un peu plus les conditions sanitaires et d’hygiène, déjà plutôt bonnes, pour les dispensaires du district de Makélékélé.

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J’ai noté :

- A Ngassa, la réfection du toit et l’amélioration des suites d’hospitalisation.

- A Kinsoundi, la réalisation d’une vraie pièce d’hospitalisation.

- A Mamba, la réfection du toit.

- A Diata, l’acquisition d’une nouvelle pièce à la place d’un patio qui ne servait à rien et sans compter les nombreuses bricoles faites à droite et à gauche.

Mais aussi l’achat de matériel médical chez notre ami Modeste qui n’est pas toujours modeste…

               Et puis, évidemment, nous avons fait avec Véro cette année de nombreuses consultations, environ 200 dans 3 Centres avec du personnel de santé incroyable.

Nous avons vécu des situations humaines exceptionnelles pour laquelle nous avons toujours essayé de trouver une solution pour améliorer leur état de santé. Nous avons traité beaucoup de médecine tropicale, de la tuberculose, des filarioses, le paludisme…
              Mais nous avons aussi vécu des situations tragiques telles que celle des deux petites filles que nous avons évoquées dans les précédents posts.

À cet égard je dois vous dire que nous avons eu des nouvelles plutôt rassurantes. La première petite fille qui était en situation de misère physiologique est toujours hospitalisée et semble prendre du poids.

             La deuxième petite fille qui avait perdu sa maman a été adoptée (entre guillemets) par sa voisine et elle va bien grâce l’alimentation que nous avons offert pour qu’elle se nourrisse un certain temps.

            Pour l’orphelinat, nous avons pérennisé la chaîne alimentaire avec les établissements Guenin et fourni quelques  électroménagers à Sœur Virginie pour la libérer quelques temps du souci de ne pas pouvoir alimenter la vingtaine d’enfants, brillants, et toujours aussi bien élevés
Voilà, le séjour 2025 est terminé et maintenant retour vers le quotidien.
À bientôt les amis, lors d’une prochaine rencontre où nous pourrons évoquer ensemble notre voyage…
 

                                                                           Philippe.